Les Etats-Unis et la Russie sont en passe de signer un nouvel accord de réduction de leurs arsenaux nucléaires. Il s'agit de renouveler l'accord START (Strategic Arms Reduction Treaty) de 1991 qui arrivait à expiration en décembre dernier. Celui-ci prévoyait, au sortir de la guerre froide, que Washington et Moscou abaissent leur stock d'armement en dessous du seuil symbolique de 10000 têtes nucléaires. L'accord START est en fait très largement dépassé : en 1996, les Etats-Unis et la Fédération de Russie ont trouvé un compromis sur une réduction à 3500 unités (START II), puis à 2200 en 2002 (SORT).
En mars ou avril prochain, vraisemblablement à Prague, les deux parties devraient donc abaisser ce chiffre une nouvelle fois (entre 1500 et 1675). Mais alors que tous les accords passés ne concernaient que les arsenaux offensifs, celui à venir inclura un volet défensif, à la demande de la Russie. La raison? La crainte encore et toujours, du fameux bouclier antimissile américain, qui doit se mettre en place en Europe d'ici cinq ans. L'administration Obama s'est certes démarquée de la gouvernance Bush par la souplesse avec laquelle elle a traité la question sensible des relations américano-russes. Mais elle n'a pas renoncé au projet. En septembre 2009, le président américain annonçait une nouvelle approche : dans les faits, il n'a fait que déplacer le problème. Finie l'installation du système d'interception en Pologne, c'est la Roumanie qui accueillera le dispositif. Le geste a apaisé les Russes un temps... qui est donc désormais révolu.
Pour Moscou, les missiles américains en Roumanie, censés répondre à une attaque iranienne, menacent encore son territoire. Faux, répond comme toujours l'administration Obama. Mais la Russie a tout fait pour lier ce problème à la renégociation de l'accord START. Pari réussi. D'abord dans le déni ("L'idée selon laquelle cela pourrait constituer un obstacle aux travaux en cours avec START n'est pas exact", déclarait encore il y a peu de temps Robert Gibbs), le Département d'Etat a fait un pas en arrière. L'ambassadeur américain à Moscou reconnaît désormais qu'il y a "un lien" entre les systèmes offensifs et défensifs.
Même si les termes de l'accord concernant cet aspect sont mal connus, il s'agit d'une victoire diplomatique russe. Indéniablement, pour ne pas retrouver une relation diplomatique tendue, comme ce fut le cas sous l'ère Bush, la nouvelle administration est prête à tous les compromis. D'autant que Washington a besoin de Moscou, précisément, sur le dossier iranien.
En mars ou avril prochain, vraisemblablement à Prague, les deux parties devraient donc abaisser ce chiffre une nouvelle fois (entre 1500 et 1675). Mais alors que tous les accords passés ne concernaient que les arsenaux offensifs, celui à venir inclura un volet défensif, à la demande de la Russie. La raison? La crainte encore et toujours, du fameux bouclier antimissile américain, qui doit se mettre en place en Europe d'ici cinq ans. L'administration Obama s'est certes démarquée de la gouvernance Bush par la souplesse avec laquelle elle a traité la question sensible des relations américano-russes. Mais elle n'a pas renoncé au projet. En septembre 2009, le président américain annonçait une nouvelle approche : dans les faits, il n'a fait que déplacer le problème. Finie l'installation du système d'interception en Pologne, c'est la Roumanie qui accueillera le dispositif. Le geste a apaisé les Russes un temps... qui est donc désormais révolu.
Pour Moscou, les missiles américains en Roumanie, censés répondre à une attaque iranienne, menacent encore son territoire. Faux, répond comme toujours l'administration Obama. Mais la Russie a tout fait pour lier ce problème à la renégociation de l'accord START. Pari réussi. D'abord dans le déni ("L'idée selon laquelle cela pourrait constituer un obstacle aux travaux en cours avec START n'est pas exact", déclarait encore il y a peu de temps Robert Gibbs), le Département d'Etat a fait un pas en arrière. L'ambassadeur américain à Moscou reconnaît désormais qu'il y a "un lien" entre les systèmes offensifs et défensifs.
Même si les termes de l'accord concernant cet aspect sont mal connus, il s'agit d'une victoire diplomatique russe. Indéniablement, pour ne pas retrouver une relation diplomatique tendue, comme ce fut le cas sous l'ère Bush, la nouvelle administration est prête à tous les compromis. D'autant que Washington a besoin de Moscou, précisément, sur le dossier iranien.
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