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A en croire le Canard enchaîné de ce mercredi 21 juillet, elle couvait depuis des lustres, la grogne des généraux français. Peu consultés par leurs homologues américains dans les prises de décision concernant l'action de l'OTAN en Afghanistan, les hauts-gradés de l'armée française commencent à s'agiter sérieusement. A l'Elysée, officiellement, on fait bien peu de cas des dissonances dans ce dossier. Mais la fronde qui couve inquiète, d'autant que les médias s'en font désormais l'écho. La "Grande muette" donne désormais dans le chuchotement, les murmures, et en tout logique, cela ne fait pas très sérieux aux yeux du pouvoir.

 
En cause, le fameux partage des tâches au sein de l'Alliance atlantique. Une querelle ancienne. L'intervention au Kosovo avait fourni un exemple éloquent d'une forme d'unilatéralisme pratiquée par Washington : négociations en sous-main avec l'UCK, refus d'engager des troupes au sol, conception de la stratégie et demande de soutien matériel aux Alliés. Mais à cette époque, la France n'avait pas encore regagné le commandement intégré de l'OTAN, chose faite depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Or depuis, rien ne semble avoir changé.
Le premier à ruer dans les brancards fut le général Vincent Desportes, dans le Monde daté du 2 juillet 2010. Alors que le général McChrystal, commandant en chef des forces de l'OTAN en Afghanistan venait de se faire limoger par Barack Obama, le temps était au grand déballage côté français : 

"L’affaire McChrysal révèle une faiblesse. Le chef de l’exécutif aurait pu morigéner son chef militaire et le renvoyer au combat, comme l’avait fait Roosevelt avec le général Patton, qui avait du s’excuser d’avoir giflé un soldat. Tout se passe comme si le président n’était pas très sûr de ses choix. Il a limogé deux généraux en l’espace d’un an, David McKiernan, qui prônait la tactique américaine traditionnelle de la force, et McChrystal, qui avait l’option inverse. Il a choisi une voie moyenne qui peine à fonctionner. [...]

C’est une guerre américaine. Quand vous êtes actionnaire à 1 % vous n’avez pas la parole. Il n’y a pas de voix stratégique des alliés"

Comme le souligne le Canard cette semaine, la France est le seul pays européen à se faire l'économie d'un vrai débat sur l'engagement de ses forces en Afghanistan. (photo : MATEUS_27:24&2 5)

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