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C'est vrai qu'on n'en attendait pas plus de la part d'un Ministre de la Défense. Sur la même ligne que son homologue italien, Hervé Morin n'a pas plus d'intérêt à mettre à mal la cohésion nord-atlantique sur le dossier afghan.

La mort des dix français, en août 2008, ne serait donc pas du à un changement de politique vis-à-vis des chefs tribaux talibans de la région, avec l'arrivée des Français. Pourtant, à relire l'enquête du Times, les sources sont nombreuses : "deux officiels occidentaux à Kaboul", une troisième source interne à l'Alliance, le témoignage d'un leader afghan de la vallée de Saroubi...

De son côté, le Ministre de la Défense ne souhaite pas en savoir plus.. Un démenti de l'Italie, une autre de l'Otan, et l'affaire est bouclée. Pas sûr que cela suffise aux yeux des familles de soldats.

Néanmoins, en dehors de la polémique qui tourne autour d'un possible bakchich donné directement aux Talibans, force est de reconnaître qu'acheter la paix, même (et surtout) pour une courte durée, est monnaie courante de part le monde. Toutes les armées y ont eu recours à un moment ou à un autre. Comme l'a bien résumé Gérard Chaliand sur France 5, c'est avant tout la guerre qui les a tués...

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