Subscribe to Zinmag Tribune
Subscribe to Zinmag Tribune
Subscribe to Zinmag Tribune by mail
Combien de temps cela va-t-il durer? Combien de temps le Pakistan, meurtri par les inondations de la mi-août, arrivera à conserver ce calme précaire, consécutif à chaque drame humain provoqué par les aléas du climat? La faim tenaille les 20 millions de sinistrés et les autorités ne semblent pas disposer des moyens nécessaires pour leur porter secours. Et ce ne seront sans doute pas les 800 millions de dollars d'aide promis par la communauté internationale qui pourront pallier, à temps, les lacunes du système d'assistance aux victimes.



"Sur le bord des routes, on voit des foules en colère parce qu’elles ne parviennent pas à se faire enregistrer pour obtenir de l’aide." relate la correspondante de RFI, Nadia Blétry. Islamabad redoute, assez logiquement, des émeutes généralisées dans les provinces touchées. Le gouvernement de Asif Ali Zardari s'affaiblit à mesure que les jours passent, et que le mécontentement grandit. A qui cela profitera-t-il? L'opposition, conduite par le parti de l'ex-premier ministre Nawaz Sharif, est à la tête de la province sur Pendjab, l'une des plus durement touchée. A part jouer la carte du délaissement (volontaire) de sa région  par les autorités fédérales (peu crédible puisqu'il s'agit du grenier du Pakistan), il n'a que peu de marge de manoeuvre : la population peut tout aussi bien juger que son inefficacité n'a d'égal que celle du gouvernement.

Bien évidemment, la communuaté internationale a les yeux rivés sur les islamistes radicaux. Pour deux raisons : d'abord parce qu'en détournant les militaires vers l'aide aux sinistrés, Islamabad abandonne pour un temps la lutte contre les Talibans. Ensuite, car ces mêmes Talibans se subsituent, dans les provinces sous leur influence, à l'Etat, sur le modèle du Hezbollah au sud-Liban. Si le risque n'est pas immédiat, la donne géopolitique pourrait être redistribuée dans les semaines à venir.  (photo : Croix Rouge)

BlogBang
You can leave a response, or trackback from your own site.

0 Response to "Pakistan : la détresse et le risque sécuritaire"

Enregistrer un commentaire