C'est un article du New York Times qui nous l'apprend : les Etats-Unis supervisent une contre-offensive gouvernementale en Somalie, afin de déloger les islamistes de la capitale, Mogadiscio. Washington entraîne, en toute discrétion, depuis plusieurs mois, des troupes somaliennes. Dans cette entreprise, la France n'est pas restée sur le bas côté de la route : elle s'active à faire de même dans le désert djiboutien. L'intérêt des Américains est tout compris : lutter contre l'un des foyers du terrorisme international, la franchise Shebab d'Al Qaïda, qui entretiendrait de forts liens "d'échange" avec la partie yéménite, Al Qaïda dans la Péninsule Arabique.
Mais l'administation Obama ne le crie pas sur tous les toits. Et pour cause. En Somalie, au vu des événements passés, rien ne peut garantir la victoire des forces du "Gouvernement de Transition". Les poches islamistes n'ont jamais réussi à être endiguées. Et si d'aventure, l'offensive sponsorisée par Washington venait à tourner au fiasco, les officiels américains, qui marchent déjà sur des oeufs en Afghanistan, auront des comptes à rendre. Profil bas, donc. Mais il apparaît pourtant essentiel que l'entreprise réussisse, d'un point de vu humanitaire tout du moins : Shebab a interdit au Programme Alimentaire de l'ONU de distribuer des vivres dans les régions qu'elle contrôle depuis la fin du mois de févrirer. (photo : Abdurrahman Warsameh)
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