La tentative d'attentat de Noël, sur le vol Amsterdam - Détroit, déjouée par le personnel de bord lui-même, a démontré de façon flagrante, les défaillances du système de lutte antiterroriste américain. Barack Obama s'en était ému. Mais des actes étaient attendus. A la une de tous les médias, les scanners corporels ont été présentés comme l'arme ultime pour se prémunir des fanatiques de tous bords. Pourtant, la faille se trouve bien plus en amont. Et si le président des Etats-Unis a tancé la CIA pour n'avoir pu "anticiper" l'acte du jeune Nigérian, c'est toute une approche du renseignement qu'il est désormais nécessaire de réformer.
Privilégier le rapport humain à la technologie. Ou du moins opérer un rééquilibrage au profit d'une plus grande responsabilisation des agents de terrain. Finalement, se rapprocher de la méthode française, réputée comme l'une des meilleures dans le domaine du renseignement humain (notamment dans le recrutement et la gestion des sources). Le rapport du général Flynn, chef du renseignement américain en Afghanistan, était dans ce domaine accablant : celui-ci soulignait à quel point ses services étaient peu au fait de la situation sociale et religieuse sur le terrain, auquel s'ajoutait un manque de "curiosité", bien malheureux lorsque l'on jouit de l'appellation familière d'espion. "La technologie n'est qu'une partie de ce qui va nous garantir la sécurité" a ainsi concédé Sylvestre Reyes, président de la commission du Renseignement à la Chambre des Représentants.
Dans le fonctionnement même du réseau de renseignement, un nouvel ordre est à trouver. Pas moins de 19 agences concourent, avec plus ou moins de réussite, à donner à l'exécutif les informations nécessaires à la prise de décisions en matière de sécurité nationale. Un maillage dense, mais dont la coopération entre les différentes entités a présenté certaines lacunes (le manque d'échanges entre services a été retenu comme principale cause de l'échec du 25 décembre dernier). Les débats sur les réformes à mener dans la lutte antiterroriste ont débuté au Capitole.
Dans le fonctionnement même du réseau de renseignement, un nouvel ordre est à trouver. Pas moins de 19 agences concourent, avec plus ou moins de réussite, à donner à l'exécutif les informations nécessaires à la prise de décisions en matière de sécurité nationale. Un maillage dense, mais dont la coopération entre les différentes entités a présenté certaines lacunes (le manque d'échanges entre services a été retenu comme principale cause de l'échec du 25 décembre dernier). Les débats sur les réformes à mener dans la lutte antiterroriste ont débuté au Capitole.
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