L’émoi suscité par le crash de l’A330 d’Airbus, au large des côtes brésiliennes, monopolise l’ensemble des canaux médiatiques. A raison. 228 disparus, une boîte noire perdue par plus de 3000 m de fond, les questions sont légions, les réponses bien moins. Alors, lorsque l’on n’a pas grand-chose à montrer mais qu’il faut entretenir l’émotion, le téléspectateur trouve sous ses yeux dubitatifs, quelques moments de non-journalisme.
Evidemment, le premier JT suivant l’annonce de la catastrophe bat des records. Les plans d’aéroports se succèdent : un avion au décollage, un à l’atterrissage, un hall de départs, et surtout une voix off qui fait de la radio à la télévision. Ici, rien d’extraordinaire : prises de court, mais soucieuses d’informer, les chaînes font leur travail en meublant l’œil du public comme elles le peuvent.
Mais lorsque l’on passe des sujets montrant les « pires crashs de ces dernières années » (France 2), pour lesquels on a, du coup, les images, ou encore lorsque l’on diffuse un reportage sur tous ces « rescapés » qui n’ont pas pu prendre le vol pour diverses raisons, informe-t-on vraiment le téléspectateur ? Êtes-vous satisfaits d’avoir appris, cinq minutes durant, que 10 passagers étaient des employés récompensés pour leurs bons résultats par leur direction?
Pendant ce temps, la grippe A, la Corée du Nord, les élections européennes, et le reste de l’actualité sont survolés à grande vitesse.
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