4 km2… Depuis le dernier post sur le sujet (02/05/2009), le territoire des Tigres pour la libération de l’Eelam Tamoul s’est réduit comme peau de chagrin à Sri Lanka.
Quatre petits kilomètres-carrés sur lesquels s’entassent les guérilleros, ainsi que 20 à 50000 civils servant de boucliers humains. Depuis la semaine dernière, les militaires sri lankais avaient pour ordre de ne plus utiliser d’armes lourdes. Pilonner une zone aussi restreinte entrainerait, fort logiquement, de lourdes pertes au sein de la population prise au piège.
Et boum! 100 enfants tués ce week-end dans de nouveaux bombardements. L’ONU parle d’un « bain de sang ». Alors, il reste une question : pourquoi Colombo use toujours de moyens disproportionnés pour mettre en échec une guérilla moribonde, d’autant plus que celle-ci semble décapitée (des rumeurs persistantes évoquent la fuite du chef des Tigres, Velupillai Prabakaran, en Inde) ?
Face à cette interrogation, plusieurs ONG n’hésitent plus, en tout cas, à demander des sanctions économiques. Mais, comme sur de nombreux sujets, la communauté internationale est divisée, la Chine, la Russie et le Japon refusant que l’ONU s’implique dans les « affaires intérieures » d’un pays… pour la version officielle. Car le Japon est aussi le premier bailleur de fond du Sri Lanka. Et la Chine et la Russie sont des alliés de longue date de Colombo dans les instances onusiennes, notamment au Conseil des Droits de l’Homme.
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