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Le pessimisme est toujours un peu de mise lorsque l'on évoque les relations entre le Nord et le Sud Soudan (qui se prononce en ce moment sur une future sécession). Le pays est indépendant depuis 54 ans, dont 39 passés dans des luttes intestines (deux guerres civiles : 1955-1972, 1983-2005). Et la perspective d'un Sud Soudan indépendant, même si elle semble acceptée par le président el-Béchir, laisse présager de futures tensions.



Le Sud Soudan, et sa future capitale Juba, a toutes ses infrastructures à bâtir, mais dispose de la majorité des champs pétrolifères du pays. En revanche, des zones de tensions demeurent, au devant desquelles la région d'Abyei, s'étendant sur une superficie de 10000 km2 à la frontière du Sud et du Nord Soudan.

La situation sur le terrain relève de l'affrontement entre tribus : les Dinka Ngok, sudistes, y sont sédentaires, tandis que les Messiriya traversent cette région pour se rendre au Sud. Un Sud qui leur serait interdit, selon eux, en cas d'indépendance. Des heurts ont ainsi eu lieu au premier jour du scrutin, ce dimanche 9 janvier.


Mais l'Abyei est aussi un enjeu national. Sud et Nord y soutiennent leurs alliés. Parallèlement au referendum sur l'indépendance du Sud Soudan, la question de la région devait être tranchée. Mais le scrutin a été reporté sine die. La question du pétrole y est pourtant minime : le gisement de Heglig, contesté lors des deux guerres civiles, a été considéré comme n'appartenant pas à la région par la Cour permanente d'arbitrage de l'Haye, en 2009.

L'Abyei a ainsi toujours relevé du symbole. Et si elle est placée sous contrôle de l'ONU pour le moment, il est fort à parier qu'elle fera l'objet d'un différent entre les deux Etats à l'avenir. (photo : United Nations, CC)



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