
La structure même de ce Conseil pousse à s'interroger : cinq groupes régionaux, auxquels il faut rajouter un bon nombre d'alliances, qu'elles soient religieuses (notamment avec les pays de l'OCI) ou politiques (avec les états membres du Mouvement des Non-Alignés, issus de la Déclaration de Brioni (1956). Sur ce grand échiquier, on se congratule entre "pays frères", on fustige avec diplomatie. Pour les petits pays du Sud, on tente d'acquérir une stature plus présentable, pour mieux figurer dans les autres institutions onusiennes. Pour les grandes puissances occidentales, on tente de conserver le "leadership" dans l'élaboration de nouvelles normes concernant les Droits de l'Homme.
Les ONG conspuent les arrangements en tout genre, les "coups de main" discrets ("ne me critique pas et je soutiendrai ta candidature") qui perdurent depuis les débuts de la Commission. Encore une fois, par exemple, tous les groupes régionaux (autrefois, c'était essentiellement l'apanage des groupes asiatique et africain) ont présenté autant de candidats qu'ils avaient droit de sièges. Pas de concurrence. La Jamahiriya libyenne en sera donc. En 2011, une révision des mécanismes du Conseil est prévue. Gageons qu'elle accouche de logiques plus saines. En attendant, de l'avis de tous, le Conseil des Droit de l'Homme, c'est "mieux que rien".(photo : vonRyan, grilloverde)
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