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"Il leur a clairement été demandé de ne pas s'aventurer ainsi parce qu'il y a des risques". Et parce que, selon l'Elysée, l'injonction n'a pas été respectée, les deux reporters de la chaîne France 3, enlevés voici trois semaines en Afghanistan, sont aujourd'hui la cible de critiques de la part du Président de la République et de certains membres de son gouvernement.


Pour Nicolas Sarkozy, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une "imprudence vraiment coupable". Le chef de l'Etat n'a pas caché sa colère de devoir mobiliser des forces armées dans l'objectif de leur libération. Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, à demi-mots, promet un retour (en espérant qu'il y en ait un) animé aux deux journalistes : "Je sais que dans certains métiers, le journlisme en particulier, on doit prendre des risques (...) Maintenant, nous en parlerons quand ils seront sortis" (AFP).

C'est que toute cette aventure a un coût. Un coût militaire, puisqu'il faut détacher des soldats pour effectuer les recherches, un coût financier aussi, estimé à plusieurs millions d'euros. Voilà de quoi faire enrager les gouvernants. Un peu comme ces spéléologues qui pour le plaisir de batifoler au milieu des stalagmites, donnent des sueurs froides aux secouristes et de l'urticaire aux collectivités locales. Nous pouvons donc en conclure que "creuser" n'est pas une activité du goût des autorités. Tant pis s'il s'agit, dans ce cas, d'une nécessité démocratique.

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